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No. 35

Changement de vie radical

«Les vins sont comme des œuvres d’art. Ils sont uniques car ils reflètent la personnalité des hommes qui les façonnent. C’est exactement la raison pour laquelle nous éditons ce magazine. Nous voulons te raconter les histoires qui se cachent dans les vins. Aujourd’hui nous te proposons de te laisser inspirer par les différentes personnalités des vins! Anticonformiste épris de liberté, fin renard ou calme personnifié... qui invites-tu à ta table? Nous te souhaitons une agréable lecture.»

Renzo Und Dominic@2x

Dominic Blaesi & Renzo Schweri

Fondateurs

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«Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je deviendrais vigneron.» – Olivier Ramé

Une reconversion professionnelle à fond les manettes

Il y a 15 ans, la vie d’Olivier Ramé était encore complètement différente. Avec sa femme, Stéphanie, ils vivaient dans un appartement à Paris. Lui était conseiller financier, elle chargée de marketing. Tous deux aimaient le vin, d’autant que Stéphanie venait d’une famille de vignerons. Mais Olivier n’aurait jamais pensé qu’un jour il deviendrait vigneron. Sa carrière d’expert en fusions d’entreprises était toute tracée, alors pourquoi envisager de tout recommencer à zéro? Pourtant, de plus en plus souvent, Olivier en avait assez de la capitale et du monde de la finance. Lorsqu’un jour, son beau-père a annoncé vouloir vendre son domaine, un sursaut a parcouru le jeune Français, qui a décidé de prendre un tout nouveau chemin. Il a démissionné de son poste et a suivi une formation en viticulture. Mais il a été très vite clair qu’en tant que vigneron, il ne se contenterait pas de suivre les sentiers battus. Il a donc voyagé dans le monde entier pendant deux ans et a visité 200 régions viticoles. «Mon but était d’acquérir un maximum d’expérience dans le domaine du vin, de voir comment il est produit ailleurs et de trouver mon propre style», explique l’ambitieux nouveau venu dans la viticulture. Les premières années en tant que vigneron ont été difficiles, car le domaine avait jusque-là été géré de manière très conventionnelle et ne mettait pas son vin en bouteilles lui-même, mais le vendait à des intermédiaires. Un gros travail et un changement complet de méthode s’imposaient pour faire de la «Maison Ventenac» le domaine bio et innovant qu’il est aujourd’hui. Dans ses loisirs aussi, Olivier prouve que les sentiers semés d’embûches ne lui font pas peur: sur son vélo gravel, il explore en long et en large les paysages du Sud de la France, au gré de ses envies. Sans jamais perdre le cap et toujours à fond!

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Olivier Ramé veut te faire changer d’avis sur le vin

«Je veux faire tomber le vin de son piédestal», déclare Olivier Ramé avec un petit ton rebelle, «nous devons le remettre là où il doit être, dans nos caves». Au final, ce qui compte, ce n’est pas ce qui est inscrit sur l’étiquette. Pour le palais, seul compte que le vin soit bon. «Appellation? Château? Cela ne m’intéresse pas!» Un point de vue plutôt radical. Surtout pour un Français et encore plus pour un vigneron qui pourrait inscrire les deux à son palmarès ou plutôt sur ses bouteilles. Ses deux années de voyage à travers les régions viticoles du monde entier ont fait de lui un «dissident»: «Je fais les vins qui me plaisent et non les vins que l’on attend de moi.» Il vinifie ainsi, par exemple, des vins issus de monocépages, dont «La Muse», ce qui est contraire aux règles de l’AOP Cabardès. Lorsqu’il s’est installé dans le Sud de la France et qu’il s’est mis à poser des questions, il a vite été qualifié d’«un peu fou». Olivier est tout simplement un homme qui ose suivre son propre chemin. Y compris là où d’autres ne verraient que des voies sans issue. En 2013, le vigneron perd l’annulaire de la main gauche en travaillant sur une machine. Malgré tout, quelques années plus tard, il commence à prendre des cours de guitare. Et le résultat est là: c’est possible, même avec un doigt en moins! C’est une question de volonté. Olivier est convaincu que nous avons tous un «côté dissident». Pour le trouver, il nous suffit de nous impliquer pour ce qui compte vraiment pour nous, sans faire de compromis. Le «côté dissident» est le terrain pour se dépasser soi-même. Olivier Ramé en est l’exemple type. À travers son parcours de vie hors du commun et à ses vins radicalement bons.

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«La force réside dans la tranquillité»

Cinq questions à Claudia Quevedo, vigneronne

Comment es-tu venue au vin?

J’ai grandi dans ce domaine depuis toute petite j’ai été entourée de vignes et de vins. Mon frère et moi sommes la 5e génération d’une famille de vignerons de la région du Douro. Dès lors, il a été très facile de suivre ma vocation. J’ai étudié l’œnologie afin de poursuivre l’écriture de l’histoire de notre famille de vignerons.

Si Claudia’s Red était un morceau de musique, lequel serait-ce?

«La Lettre à Élise» de Ludwig van Beethoven. Depuis mon enfance, c’est mon morceau de musique classique préféré. Et aujourd’hui, ma fille de 14 ans, Beatriz, le joue à la perfection au piano.

Où puises-tu ton énergie?

Dans les paysages indescriptibles et magnifiques du Douro. Comme Miguel Torga, un poète de la région, l’a dit un jour: «Le Douro est un excès de nature, un poème géologique.»

Pour quelles occasions Claudia’s Red est-il le vin parfait?

Lorsque tu as beaucoup de temps et que tu as envie de savourer un verre de bon vin avec de bons amis. Ce vin se boit dans le calme et sans hâte pour s’apprécier vraiment. Ainsi, au final, tout le monde est heureux, satisfait et comblé.

Comment tes amies et amis te décrivent-ils?

Comme une personne heureuse, à l’état d’esprit super positif. Je suis également très attachée à ma famille et à l’histoire familiale. Mais surtout: authentique et déterminée.

Prix

Robert Parker: 91 points

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Robert Parker: 91 points

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«Riche et décontracté, comme une bonne discussion»

La Pica séduit par sa qualité et son accessibilité

Les bonnes idées viennent souvent autour d’un verre de bon vin. Pourquoi? Est-ce dû au fait que le vin rend euphorique? Possible. Parce qu’il délie les langues? Peut-être. Nous pensons que la magie tient en premier lieu au fait que savourer un verre de vin détend l’atmosphère et permet de discuter en faisant attention les uns aux autres. De plus, partager une bouteille de vin crée une relation particulière. Cela permet également de réunir les conditions idéales à l’élaboration commune d’une aventure ou au développement d’une vision. En vue d’un divertissement prenant, une Pica s’impose. Ces vins sont en effet riches et qualitatifs, mais aussi décontractés. Exactement comme une bonne discussion. Enfin, le chevalier Don Quichotte représenté sur l’étiquette incarne des valeurs comme le courage, la volonté et la passion. Exactement ce qu’il faut pour mettre en œuvre des idées et des rêves. Levons nos verres à toutes les entreprises, tous les voyages, les associations et les aventures qui sont nés autour d’un verre de vin!

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«Curieux et rusé comme un renard»

L’histoire du succès de Francesco Ricasoli

Barone Ricasoli est le plus ancien domaine viticole d’Italie. C’est là que la recette du Chianti a été élaborée et un Premier ministre a même été à l’origine de cette maison. Aujourd’hui, c’est Francesco Ricasoli, 32e Baron de Brolio, qui est à la tête de l’entreprise familiale. Il n’a rien à envier à ses illustres prédécesseurs en termes d’inventivité et de clairvoyance. En 1993, Francesco récupère le domaine viticole de ses aïeux, après vingt ans passés à dépérir entre les mains d’un groupe international moyennant une dépréciation considérable de son image de marque. Francesco est parvenu, en l’espace de 30 ans, à refaire du domaine l’un des fleurons des vins italiens. Son coup de génie a consisté à analyser et mesurer les sols avec précision. Cette démarche axée sur le terroir est inédite pour la Toscane. La qualité exceptionnelle de ses crus prouve cependant que Francesco Ricasoli a pris la bonne décision. Le Baron ne s’est cependant pas reposé sur ses lauriers. Son insatiable curiosité l’a conduit à élargir son territoire et à s’étendre dans la région de Bolgheri. Ce terroir complètement différent, sur la côte toscane, l’a séduit. Le fin renard ne laissant rien au hasard, il a intégré Carlo Ferrini dans le projet. Cet Italien compte parmi les meilleurs œnologues au monde. Dès la première cuvée l’«Astuto» a été salué par les critiques de vins. Depuis, on aperçoit de plus en plus souvent de jolis renards lors des grandes occasions, accompagnant à la perfection viandes rouges et gibiers.

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«Unplugger en pleine nature»

Le vin décontracté des journées d’automne dorées

«Pour moi, le vin est comme de la musique!» s’exclame Hannes Reeh, vigneron autrichien. Et parce que ses vins sont élaborés sans artifice ni effet cosmétique, ce fan de rock trouve que l’appellation «Unplugged» illustre parfaitement ses créations. À quoi ressemble un Zweigelt en version acoustique? «C’est comme jouer de la guitare au coin du feu. Tout en pureté et en authenticité.» Oui, Hannes Reeh est particulièrement sensible à la nature, son vin est agréablement décontracté. C’est pourquoi ce Zweigelt est selon nous le vin idéal pour le début de l’automne: il a été comme créé pour les chaudes journées dorées. Le calme, la douceur et les somptueuses couleurs de Dame Nature nous invitent à nous poser et à déconnecter («un-plug»). Débrancher et profiter, comme l’on dit aujourd’hui. À propos des saveurs automnales: ce Zweigelt puissant et rond en bouche accompagne merveilleusement le gibier. Lorsque le chevreuil (qui se dit Reh en allemand, presque comme le nom de Hannes Reeh) et le cerf s’associent pour vous souhaiter une bonne nuit, la vie est définitivement belle!

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